Quelles sont les meilleures marques chinoises de voitures électriques ?

Tout comme la voiture électrique a bouleversé les codes des gammes automobiles, les constructeurs chinois viennent chambouler un ordre établi jusque sur nos contrées européennes. Les firmes historiques, qui ont pourtant développé leurs propres opus électrifiés, avec parfois un certain brio, voient arriver là une concurrence qui affiche des technologies nouvelles et des tarifs plus accessibles. Révolution ou effet boomerang, toujours est-il qu’un combat de titans se déroule sous nos yeux.

Par Philippe Mougeot

BYD

L’ICCT, International Council on Clean Transportation, a établi un rapport de fiabilité sur les différentes gammes de voitures électriques présentes sur le marché mondial.

Tesla arrive en tête avec une note de 83/100, malgré de nombreux retours négatifs de propriétaires, et une Model S qui s’avère souvent problématique. Mais aussi avec sa Model Y qui est tout simplement la voiture la plus vendue de l’année 2023. Finalement les choses s’équilibrent pour la firme.

Mais juste derrière elle, le chinois BYD la talonne avec le score de 73/100. Et ce n’est pas un hasard si BYD a commencé à dépasser Tesla au dernier trimestre 2023 en chiffres de ventes. A termes, BYD prévoit l’implantation d’une ou deux usines sur notre continent afin de pouvoir répondre à la demande.

Dans la gamme du constructeur asiatique, l’on retrouve notamment :

· BYD Atto 3, un SUV compact très bien distribué en Europe

· BYD Dolphin, la citadine relativement accessible

· BYD Han, la grande berline confortable

· BYD Seal, la routière performante

· BYD Seal U, le concurrent direct de la Model Y

· BYD Tang, le grand SUV des familles

Et tout comme Toyota a sa marque de prestige avec sa gamme Lexus, ou Nissan avec Infiniti, BYD a également créé une sous-marque proposant des modèles plus élaborés et plus coûteux : Denza.

“ Denza a d’abord été créé en partenariat avec Mercedes, mais ce dernier a finalement revendu la majorité de ses parts à BYD. ”

La marque Denza arrive en Europe avec son D9, un monospace premium qui vient concurrencer le Volvo EM90. Basé sur la plateforme du Mercedes Vito, Mercedes prenant partie pour 10 % dans le développement de la gamme, ce van est long de 5,25 m et propose 7 places avec une banquette particulièrement spacieuse pour les passagers de rang 2 qui disposent de deux places, là où le rang 3 propose trois places (contrairement aux 7 places les plus courantes qui privilégient les trois places en rang 2).
Découvrez notre article sur le constructeur BYD.

Résultat, un monospace qui rappelle le haut de gamme de l’Opel Zafira destiné à des réunions de travail plutôt qu’au transport des familles. Bien qu’il soit aussi doué dans ce rôle-là.

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Xiaomi

Le géant de la téléphonie et des produits électroniques se lance à son tour dans le monde de l’automobile en proposant sa berline, la SU7, qui a pour ambition de concurrencer la Tesla Model S (encore elle !).

Le succès est d’ores et déjà au rendez-vous avec un carnet de commandes qui affiche 75 000 réservations.

Une situation qui « contraint » le constructeur à doubler sa capacité actuelle de production pour passer de 10 000 exemplaires par mois à 20 000. Xiaomi prévoit même la construction d’une nouvelle usine pour porter cette capacité à 30 000 exemplaires.

La Xiaomi SU7 propose plusieurs puissances allant de 299 ch pour la SU7, et jusqu’à 673 ch pour la SU7 Max, et une autonomie qui pourrait être poussée à 960 km selon le cycle WLTP pour la SU7 Pro.

Le secret du succès de la chinoise : de la puissance et de l’autonomie à des tarifs défiant toute concurrence, et des lignes rappelant furieusement celles de la Porsche Taycan.
Découvrez notre article sur la marque : Xiaomi Motors, un pas dans l'électrique.

Nio

Si l’autonomie est l’un des points noirs de la voiture électrique, fusse-t-elle chinoise ou d’autres horizons, le constructeur Nio semble avoir trouvé la solution avec l’échange de batteries. Une solution un temps envisagée par les constructeurs européens qui, devant l’ampleur de la tâche, ont préféré se concentrer sur des solutions de recharge rapide.

Mais ces derniers semblent séduits par la capacité du constructeur Nio à avoir réussi à mettre cela en place. Car le chinois l’a fait grâce à ses « Power Swap Station » qui permettent à tout possesseur d’un véhicule de la gamme de venir dans une station d’échange pour voir ses batteries interchangées avec des exemplaires chargés, le tout lors d’une opération réalisée par un bras robotique articulé.

“ Renault s’est essayé à l’échange de batteries en 2013, mais a vite abandonné cette alternative. ”

Résultat, une recharge complète en trois minutes seulement, mais toutefois au prix d’un abonnement annuel.

Si la Chine a réussi à étoffer son réseau de stations d’échange, ce n’est pas encore le cas en Europe. Et pourtant plusieurs autres constructeurs ont rejoint cette solution comme Geely ou Yamaha. Même Stellantis a annoncé qu’un test allait être lancé à Madrid sur des Fiat 500 en libre-service.

A termes, le géant européen n’exclut pas de faire de la Fiat 500 la première voiture de série de sa gamme dotée de cette technologie.

Zeekr

Sous l’égide de Geely, qui détient déjà Volvo et Polestar, Zeekr produit des voitures électriques premiums comme son shooting brake, le Zeekr 001. Pour l’heure, ce sont les Pays-Bas, la Suède et l’Allemagne qui sont concernés par la commercialisation des premiers exemplaires.

Des modèles qui seront donc disponibles à l’import sur les marchés de l’occasion européens.

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