Pour acheter une supercar, l’import reste la solution la plus avantageuse, tant d’un point de vue économique que de par la profusion du choix. Et si l’import s’est aujourd’hui bien démocratisé, il reste quelques subtilités à prévoir dans son budget. Le malus écologique en fait partie. Effectivement, sur une voiture d’occasion importée vous pouvez avoir du malus à régler. Mais malgré cette taxe la balance financière demeure toujours en faveur de l’import auto.
Par Philippe Mougeot
Supercar ou non, toute voiture importée d’occasion qui a moins de 10 ans doit se soumettre à un reliquat de malus écologique. Evidemment, seulement si son taux d’émission de CO2 était concerné par le barème en vigueur l’année de sa mise en circulation.
Vous l’aurez compris, ce sont les montants en vigueur l’année de sa vente neuve qui sont pris en compte, et non pas ceux de l’année où vous l’achetez d’occasion. C’est un très bon point étant donné que le malus s’est quelque peu envolé ces dernières années.
Autre bonne nouvelle, ce montant initial est exonéré de 10 % par année de vie de la voiture. Par exemple, votre supercar a 8 ans, vous n’aurez donc plus que 20 % de la somme d’origine à régler. Dans le compte des années, considérez l’année d’achat neuf comme une année entière, et même chose pour l’achat d’occasion.
Donc, pour qu’une voiture ait 8 ans d’âge en 2024, il faut qu’elle ait été mise en circulation en 2017. Et suivant cette logique, dès 2026 son achat en occasion serait exempt de tout malus.
En revanche, même si vous achetez d’occasion une voiture électrique éligible, vous ne percevrez pas une portion de son bonus initial. Cela ne marche que dans un sens.
Passons à la pratique avec une situation concrète.
Prenons la magnifique Lamborghini Huracán Evo, avec pour exemple la LP-610-4 de 2019. Son taux d’émission de CO2 est de l’ordre de 290 g/km.
En 2019, le barème du malus écologique indique une taxe de 10 500 € pour ce taux. Montant qui est alors appliqué à tous les véhicules émettant 191 g/km ou plus.
Comme c’est un modèle de 2019, l’on considère qu’il a 6 ans en 2024. Ce qui fait une exonération de 60 %, soit un reste à payer de 4 200 €.
Une autre taxe dite écologique a également fait son apparition en 2022 : la TMOM, ou Taxe sur la masse en ordre de marche. Il s’agit tout simplement d’une taxe sur le poids du véhicule.
Sur les modèles de 2022 et 2023, cette taxe s’applique à partir de 1 800 kg, ce qui met hors-jeu bon nombre de supercars qui se veulent plus légères que cela (mais pas toutes !).
A partir de 2024, le seuil de taxation baisse et se répartit comme suit :
· De 1 601 à 1 799 kg : 10 €/kg
· De 1 800 à 1 899 kg : 15 €/kg
· De 1 900 à 1 999 kg : 20 €/kg
· De 2 000 à 2 099 kg : 25 €/kg
· A partir de 2 100 kg et au-delà : 30 €/kg
Là encore, un coefficient de vétusté de 10 % par an est à appliquer pour le calcul de la TMOM sur une supercar d’occasion en import.
Ce coefficient de vétusté qui est à l’avantage des acheteurs a bien failli prendre du plomb dans l’aile pour l’année 2024. Le projet de loi de finances présenté à la fin de l’année 2023 prévoyait de faire passer le taux d’exonération de 10 % à 5 % par an.
Mais la FNA, la Fédération Nationale de l’Automobile, s’est saisie du dossier et a réussi à maintenir le coefficient initial. Mais jusqu’à quand ? L’avenir nous le dira.
Malgré le malus qui reste à régler, l’import est le meilleur choix pour acheter une supercar d’occasion.
Vous profitez d’offres affichées de 15 à 25 % moins chères que le marché. Et vous élargissez considérablement le catalogue disponible, ce qui n’est pas optionnel si vous recherchez une supercar produite à peu d’exemplaires.
Si vous vous posez des questions sur l’import d’une supercar, ou si vous souhaitez bénéficier de l’accompagnement d’un expert, contactez un conseiller Courtage Auto qui vous en dira plus sur la question. Il saura vous aiguiller vers les marchés les plus intéressants du moment et vous aviser des démarches administratives à réaliser selon le pays d’achat.
Votre conseiller peut même s’occuper de presque tout à votre place :
· Sélection des annonces
· Prise de contact avec les vendeurs
· Gestion des formalités administratives
· Vérification de l’état du véhicule
· Rapatriement
Obtention de plaques temporaires ou du certificat d’immatriculation définitive.
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