En France, nous avons un constructeur d’exception qui produit des modèles de prestige plébiscités par les amoureux d’automobiles les plus fortunés. Il s’agit bien sûr de Bugatti et de ses opus aux performances aussi incroyables que ses tarifs sont faramineux. Si vous souhaitez acquérir une Bugatti, outre disposer d’un budget plus que confortable, vous devrez certainement passer par l’import en raison de la rareté des exemplaires produits.
Par Philippe Mougeot
Fruit d’un développement particulièrement long, et parfois douloureux, la Bugatti Veyron fait parti, avec seulement 450 exemplaires, des modèles Bugatti comptant l’une des plus grosses productions avec la Bugatti Chiron.
La Veyron n’en reste pas moins un modèle d’exception qui a donné lieu à la naissance du fameux 16 cylindres, le W16, qui équipera par la suite les modèles phares du constructeur. Ce bloc de 8.0 l, affichant des puissances allant de 1 001 à 1 200 ch développe un couple de 1 250 à 1 500 Nm.
La vitesse maximale annoncée va au-delà des 400 km/h (mesurée à 431 km/h dans sa version Super Sport, ce qui fit d’elle la voiture de série la plus rapide au monde) et le 0 à 100 km/h est abattu en 2,5 secondes.
Plutôt pas mal pour un monstre de presque deux tonnes !
“ C’est le rachat de Bugatti par le groupe VAG qui dopa les investissements sur le développement de la Veyron. ”
Tout cela a bien sûr demandé un bel effort de conception pour le système de freinage. Celui-ci se compose de disques en carbone/céramique de 400 mm à l’avant et 380 mm à l’arrière, et d’étriers monoblocs en titane à huit pistons. Les plaquettes peuvent supporter une pression jusqu’à 180 bars.
Et pour que l’exception soit présente à tous les niveaux, la Bugatti Veyron est entièrement conçue en Europe, tout comme ses pièces détachées.
Produite à 60 unités par an pour un total de 500 exemplaires de 2016 à 2024, la Bugatti Chiron est la descendante de la Veyron. Bien sûr, elle emprunte son bloc W16 mais l’améliore pour porter sa puissance à 1 500 ch.
Malgré l’emploi de fibres de carbone dans son châssis monocoque, la Chiron pèse toujours aussi lourd que la Veyron. Ce qui ne nuit évidemment pas à ses capacités avec un 0 à 400 km/h réalisé en 32,6 secondes.
“ En juin 2024, la 500éme Chiron, appelée « l’ultime » sort de l’usine d’assemblage de Molsheim. ”
D’autres variantes ont vu le jour comme la Bugatti Chiron Sport qui arrive à perdre 18 kg sur la balance, ou encore la Bugatti Chiron Super Sport 300+ qui établit en 2019 un record de vitesse à 490 km/h (bridée électroniquement à 440 km/h sur les exemplaires commercialisés).
La Bugatti Chiron Pur Sport continue quant à elle son régime et s’allège de 50 kg et se dote d’un immense aileron fixe qui assure sa stabilité.
Seulement 40 exemplaires pour cette Bugatti Divo qui affiche une vitesse maximale de 380 km/h en bridée, et de 420 km/h en non bridée.
Par rapport à ses aïeules, si la Divo se base sur le châssis de la Chiron, elle profite d’un aérodynamisme optimisé et de réglages de suspension qui lui confèrent une tenue de route exceptionnelle. Le PDG de Bugatti a d’ailleurs déclaré sur cette Divo qu’elle est « conçue pour les virages ».
Roadster d’exception, la Bugatti W16 Mistral affiche une vitesse de pointe à 420 km/h.
Produite à seulement 100 exemplaires, cette Mistral signe la fin du W16 avant l’électrification de la gamme.
La Bugatti Centodieci fait dans la rareté avec une production de seulement 10 exemplaires qui avaient trouvé preneur avant même le début de l’assemblage.
Pour ce modèle d’exception, Bugatti mène des essais très poussés, notamment sur circuit, c’est pour cette raison que même une Centodieci neuve affiche déjà plus de 300 km au compteur.
La française reprend les arguments de ses consœurs : transmission intégrale permanente, boîte robotisée 7 rapports à double embrayage (une boîte exceptionnelle qui vaut à elle seule près de 100 000 euros), aérodynamisme spectaculaire et freinage puissant.
Un seul et unique exemplaire, difficile de faire plus rare. Et difficile aussi de faire plus cher.
Cette Bugatti La Voiture Noire n’affiche pour autant pas des atouts démesurés par rapport à sa gamme, mais se dote d’un physique très abouti qui conserve l’ADN Bugatti tout en proposant un peu de nouveauté.
Les Bugatti se vendent à prix d’or, et le faible nombre d’exemplaires de certains opus font que des modèles aux tarifs astronomiques sont déjà commandés avant même d’être produits.
Il s’agit des prix des versions neuves, les occasions sur ces voitures d’exception ayant la facheuse tendance à voir leur coût augmenter (qui a dit qu’il fallait investir seulement dans la pierre ?).
A 1,6 millions d’euros, la Bugatti Veyron est la plus abordable de la gamme. La Bugatti Chiron monte le ton en proposant un ticket d’entrée à 3,2 millions d’euros.
Vient ensuite la Bugatti W16 Mistral qui s’affiche à 5 millions d’euros, et dont la production est en cours depuis le début de l’année 2024. La demande est telle, que l’un des clients qui a précommandé une Mistral qu’il n’a pas encore reçue, a déjà remis la française à la vente au prix de 8,5 millions. Un bon investissement pour le moins !
La Bugatti Divo s’échange quant à elle à 6 millions d’euros, avant spéculation, et la Bugatti Centodieci fait payer son ticket d’entrée à hauteur de 8 millions d’euros.
Quant à la Bugatti La Voiture Noire, elle affiche sans complexe un prix de vente à 16 millions d’euros.
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