Succéder à la fabuleuse Ferrari 360 Modena n’était pas une mince affaire. Mais la Ferrari F430 a relevé le challenge avec brio. Bénéficiant de toute la technologie issue de la course par la Scuderia Ferrari, cette F430 ne fait de concessions que pour vous rendre la route plus agréable. Prendre place au volant de cette F430 est une expérience inoubliable, accepter d’en descendre est un déchirement.
Par Philippe Mougeot
Si la Ferrari 360 Modena reste une belle réussite de la firme au cheval cabré, la Ferrari F430 apporte quant à elle un nouveau souffle, notamment en matière de design avec des lignes qui affichent une modernité incontestable tout en maintenant un style épuré et traditionnel.
Du premier coup d’œil, ce sont les optiques et le dessin du capot qui donnent ce sentiment de nouveauté. Au deuxième coup d’œil, la poupe et son dessin si particulier qui intègre les éternels feux ronds finira de vous séduire.
“ La Ferrari F430 concurrence directement la Lamborghini Gallardo Superleggera. ”
Cette F430 embarque le bloc type F136 issu de la gamme Maserati et qui lui confère un couple de 370 Nm à 3 500 tr/min. Sur la console, vous prendrez plaisir à activer le Launch Control (bouton LC) qui va automatiquement gérer l’embrayage et l’accélération pour vous offrir un départ digne du jonglage pédestre des meilleurs pilotes.
La Ferrari F430 symbolise un véritable tournant aussi sur ses équipements, et sur les nombreuses innovations que son constructeur y a distillé.
Elle est aujourd’hui disponible à l’import à des prix devenus accessibles pour certains budgets.
La Ferrari F430 a vu naître plusieurs variantes à commencer par la F430 Spider, l’incontournable décapotable du constructeur italien qui adopte une toile motorisée escamotable en quelques secondes.
La Ferrari F430 Scuderia affiche quant à elle beaucoup plus d’ambitions en termes de performances, au détriment du confort. En effet, produite de 2007 à 2010, cette Scuderia raffermit ses suspensions, abaisse le centre de gravité de 15 mm et propose un habitacle dépourvu d’habillage et à l’insonorisation quasiment absente. Il faudra savoir apprécier la profonde mélodie de l’italienne pour prendre place à bord.
Les objectifs de Ferrari sont clairs : importer la technologie du monde de la Formule 1 sur une voiture destinée à la route. Avec Michael Schumacher comme partie prenante du développement de cette sportive de prestige, le pari était déjà bien engagé.
“ La Ferrari F430 Scuderia a été surnommée par la presse spécialisée « la Formule 1 de route ». ”
Les changements sur cette F430 Scuderia sont nombreux avec notamment l’admission qui s’équipe d’un collecteur et d’un filtre à air en carbone, 20 ch de puissance supplémentaire pour atteindre 510 ch à 8 500 tr/min, et une nouvelle boîte robotisée F1 Superfast 2 à 6 rapports, jusqu’à deux fois plus rapide que sur la F430 classique avec des changements de rapports en seulement 60 ms (un score très proche d’une Formule 1 qui se situe à 40 ms).
Evidemment, la chasse aux kilos en trop fût une piste prioritaire et a entraîné l’emploi de carbone et de titane sur la suspension. Résultat, 100 kg en moins sur la balance pour atteindre 1 250 kg.
Au rayon des équipements qui rapprochent l’italienne de la course on note la présence des freins carbone céramique de série, ainsi que le contrôle de traction et de stabilité F1-Trac issu de la Ferrari 599 GTB Fiorano qui se conjugue au différentiel électronique d’origine, le E-Diff.
L’aérodynamisme de cette F430 a également été retravaillé et un becquet arrière intégré à la carrosserie permet de maintenir l’italienne en contact avec le sol en assurant un bon écoulement de l’air. La force de l’appui gagne 10 % par rapport à la F430 d’origine.
Enfin, le manettino au volant permet de choisir le mode de conduite et de profiter de nombreux réglages en termes d’adhérence et de performances.
Forte de toutes ces innovations, la F430 Scuderia abat le 0 à 100 km/h en 3,4 s (contre 4 s pour la F430) et réalise le 1 000 m départ arrêté en seulement 20,9 s.
La F430 Scuderia profite aussi de sa déclinaison Spider, la 16M en hommage au seizième titre de champion du monde des constructeurs obtenu par Ferrari cette même année. Bien que cabriolet, cette Scuderia Spider reste tout de même plus performante que la F430 Berlinette.
Vouloir importer la technologie de la course dans une voiture de route, c’est fabuleux. Mais l’utiliser aussi sur piste n’est pas non plus une mauvaise idée.
La Ferrari F430 a donc bénéficié de versions pistes avec notamment la F430 Challenge qui s’allège encore plus que la Scuderia pour atteindre 1 225 kg mus par ses 490 ch de puissance. Ou encore la F430 GTC qui court dans les catégories GT2 et GTE, et a notamment remporté deux fois les 24 Heures du Mans en GT2.
La F430 GT3 est, comme son nom l’indique, destinée à la catégorie GT3.
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