Est-ce rentable de rouler en voiture électrique ?

La voiture électrique se développe et les différentes gammes proposent désormais des modèles capables de répondre à la plupart des demandes des utilisateurs. Mais si l’objectif premier des pouvoirs publics dans leur volonté d’imposer un parc composé à 100 % de véhicules électriques est la réduction des émissions de CO2, les foyers qui optent dès aujourd’hui pour un VE en attendent généralement quelques substantielles économies. Alors, la voiture électrique est-elle plus rentable que la voiture thermique ? Nous vous disons tout.


L’achat d’une voiture électrique

Acheter une voiture électrique implique de prévoir un budget plus important que pour une voiture thermique. A gamme équivalente, les VE sont plus chers de quelques milliers d’euros que leurs homologues essence ou diesel.

De plus, si le marché de l’occasion électrique fait aujourd’hui l’objet d’une demande en constante progression, beaucoup de modèles électriques ont subi, et subissent encore, une forte dépréciation de leur cote en raison de l’évolution des technologies, et notamment de l’autonomie croissante des batteries.


“ Si l’on souhaite revendre sa voiture électrique, il est conseillé de le faire dans les 3 à 5 ans de vie. ”



Acheter un véhicule électrique, c’est aussi penser à sa revente. Ou alors, si vous êtes plutôt conservateur, la garder de nombreuses années en devant opérer au moins une fois un changement de batteries qui coûte actuellement entre 5 000 et plus de 20 000 €.

En effet, les batteries actuelles des VE sont capables d’assurer 1 000 à 1 500 cycles de recharge. Si la voiture est le deuxième véhicule du foyer et roule assez peu, on peut estimer que ce nombre de cycles va garantir une vingtaine d’années de déplacements.



Cependant, sur ce type de modèle généralement modeste (destiné à assurer le trajet travail/maison), les batteries sont de moindre qualité et n’arriveront peut-être même pas aux 1 000 cycles. De plus, un changement de batteries sur une voiture de 20 000 € n’est pas forcément intéressant.

Et si la voiture électrique se destine à faire davantage de distance, en tant que familiale par exemple, la nécessité de changer les batteries se fera sentir plus tôt. Et l’addition sera un peu plus salée que sur un petit modèle.

A l’heure actuelle, nous manquons encore de recul pour savoir si une voiture électrique peut offrir une durée de vie satisfaisante. Mais une chose est sûre : au fil des ans, les batteries perdent de leur capacité de charge, et voient donc leur autonomie du départ se réduire.

    


La plupart des constructeurs garantissent leurs batteries en tenant compte de cette baisse de capacité. Par exemple, Renault garantit la batterie de sa Renault Zoé sur une durée de 8 ans ou 160 000 km, et considère que le fonctionnement est normal tant que la capacité de charge ne descend pas en dessous de 66 % de l’autonomie annoncée d’origine.


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Le bonus à l’achat d’une voiture électrique

Dans le calcul de la rentabilité d’une voiture électrique, il est important de prendre en compte l’obtention ou non du bonus écologique lors de l’achat d’un modèle de VE neuf. Voici les conditions auxquelles la voiture doit répondre :

· Appartenir à la catégorie M1 au titre de véhicule neuf (article R. 311-1 du code de la route)

· Ne pas avoir été déjà immatriculée en France ou à l’étranger

· Être immatriculée en France dans une série définitive

· Ne pas être vendue dans les 12 mois suivant l’achat, ou avec moins de 6 000 km parcourus

· Fonctionner uniquement à l’électricité ou à l’hydrogène, ou par une combinaison des deux

· Afficher un prix d’achat inférieur à 47 000 €, incluant l’achat ou la location des batteries

Présenter une masse à vide de moins de 2,4 tonnes

    


“ Au bonus écologique peut se rajouter la prime à la casse pour votre ancienne voiture, soit de 2 500 à 6 000 € d’avantage à l’achat. ”


La voiture électrique doit aussi présenter un score environnemental acceptable sur sa production et son cycle de vie. L’ADEME a publié la liste des véhicules éligibles.

Le montant du bonus est au maximum de 7 000 € pour les foyers dont le revenu fiscal de référence par part est inférieur ou égal à 15 400 €. Et de 4 000 € pour les revenus supérieurs.



L’entretien d’une voiture électrique

Les vendeurs de véhicules électriques mettent aussi régulièrement en avant l’entretien moindre que demande la mécanique. Il est vrai qu’il n’y a plus de vidange à faire régulièrement, ni de risque de casse de joint de culasse ou de turbo, ou encore de courroie de distribution défaillante.

Cependant, les électromoteurs doivent eux aussi être révisés, et demandent un savoir-faire spécifique que ne proposent pas tous les garages. Les plus mécanos des propriétaires ne pourront plus effectuer eux-mêmes certaines opérations, si ce n’est ajuster le liquide de frein et le liquide de refroidissement.

Globalement, un moteur électrique comporte moins de pièces. Une panne est plus facilement identifiable et les pièces sont encore produites.

Mais il est à noter un point important dans les retours des utilisateurs : les freins et les pneumatiques sont davantage sollicités en raison du poids des batteries.

    


La consommation d’une voiture électrique

Evidemment, la sirène d’un plein à moindre frais est séduisante dans l’idée de rouler en voiture électrique. Mais est-ce vraiment la réalité ?

Les propriétaires de voitures thermiques sont soumis aux fluctuations du prix du baril de pétrole, et au bon vouloir des autorités sur la TIPP. Et la voiture électrique est quant à elle directement dépendante des prix du kWh.

Actuellement, recharger sa voiture chez soi avec une prise sécurisée ou un WallBox est une solution qui reste économique au regard d’un plein d’essence. Mais dès lors qu’il s’agit d’utiliser les bornes de recharge extérieures, et donc de souscrire un abonnement dans la plupart des cas, l’écart se réduit drastiquement sur le coût de la consommation entre une voiture électrique et une voiture thermique.


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